...c'est pareil, ça tue pareil

(Léo Ferré)

Chirac nous avait fait le coup de la Fracture sociale, Sarkozy s’était emparé du travail, Hollande a déclaré la guerre à la finance et s’est approprié la thématique du changement...des mots.

Des mots de campagne électorale qui n’ont pour l’heure remis en cause aucune des grandes injustices  sociales,

la révolution reste à faire

Agir dans l’entreprise et dans la cité autour des revendications et des aspirations, mais aussi  mener la bataille idéologique en nous réappropriant les mots que l’on nous vole, en leur redonnant le sens et le contenu nécessaires.

Bataille d’idées, bataille de mots, une nouvelle guerre se prépare avec le dossier retraites.

Bien entendu, ils ont pour eux les grandes chaînes télé et les chroniqueurs-carpettes du système. Mais nous avons pour nous la multitude et la possibilité de débattre à l’atelier et au bureau, d’informer dans la rue et dans les rayons, de démystifier partout la propagande patronale.

Nous avons le nombre et la force de ceux qui combattent pour la justice sociale.

Chacun d’entre nous peut être ce porte-voix, ce fournisseur d’idéal, cet antidote au mensonge que réclame la période.

Alors que la majorité des français voit son pouvoir d’achat reculer, les 500 plus riches font progresser leur fortune de 25%. Ce ne sont pas que des chiffres, c’est de la richesse prise au monde du travail, et à l’heure où on va de nouveau nous appeler au sacrifice, ce sont des milliards pour en finir avec les maux qui tuent notre système de protection sociale et nos services publics.

Aiguisons nos arguments, affutons nos revendications : armons-nous pour la route avec des mots en  bandoulière, ne laissons pas à d’autres les mots de nos colères et de nos révoltes, les souffrances ont besoin  de  s’exprimer, les espoirs aussi. Nous, nous ne mettons pas les mots dans les tiroirs, nous les collons sur nos affiches ou nous les plaquons sur la banderole de manifestation.

Chacun ses armes, chacun ses mots.

Le changement, c’est l’action syndicale et c’est maintenant.

La CGT 34